samedi 10 octobre 2015

Encre noire

Etre écrivain: la plume ou le stylo devient l'extension de la main.... l'encre rend visible les pensées....

Encre noire, noire de mes déboires
Tu parcours ces lignes comme le sang dans mes veines
M’allégeant prestement de mes tourments et peines
Tu te déposes sur cette page comme mes larmes sur le sol
Que dis-je ? Tu t’écrases…
Dans une singulière et silencieuse frénésie
Tu contournes sciemment l’empreinte de mes larmes
Dessinant des courbes où je veux me blottir
Qu’essaies-tu de me dire ?
Que me promets-tu là ? Et oserais-je y croire ?
Tu es pleine de bonnes intentions, je crois,
Mais le chemin que tu traces est irrégulier,
Fait de recoins sombres et d’espaces malhabiles,
Fossés entre les mots où je risque la chute,
Triste destin guettant au détour d’une virgule.


Encre noire, seule échappatoire
Tu t’appropries ma douleur, la figes sur cette feuille
Qui entremêle fibres de résineux, barreaux rigides,
Et fibres de feuillus, tendre matelas
De la geôle poétique dont tu la rends prisonnière.
Tu la déguises et la masques…
Mais qui crois-tu tromper ?
Je sais mieux que quiconque de quoi elle est faite
Et à quoi elle ressemble.
Douleur aigue, qui ne peut ni ne veut s’atténuer
Profonde mélancolie qui hante mon esprit en ruine
Où subsistent encore aux événements funestes qui se sont succédé
Des résidus d’espoir.


Encre noire, portrait de désespoir
Tu reflètes bien mieux qu’un miroir la couleur de mon âme
Chaque lettre, chaque mot, oxygène fait d’encre
Evacue mes misères, me sert de purgatoire.
Mais…
Arrête-toi ! Tu m’essouffles…
Sans même t’en rendre compte tu me tiens en haleine et me coupe le souffle.
Ne le vois donc tu pas ?
Ce n’est point une course contre le temps :
L’ennemi, l’opposant, l’adversaire, c’est moi !
Laisse-moi te maitriser, gouverner ton tracé !
Veux-tu être mon arme ?
Nous deux contre le monde, nous ferons des ravages
Et inscrirons notre aventure au fil des pages !
Mais que vois-je… ? Tu t’affaiblis…
Qui sera fort pour nous deux si toi aussi tu t’épuises ?


Encre noire, au reflet d’espoir
Va donc te reposer, tu en as fait assez !
Tu n’as pas échoué, tes efforts vont payer !
Tu as semé dans ton sillon des graines d’espérance
Que j’ai bien pris le soin et le temps d’arroser !
Je promets d’être forte, forte pour nous deux…
Amie bien appréciée, va donc te reposer !
Je signerai à l’encre rouge pour notre accord sceller.


A.C.F. (à l’encre rouge)

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